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Cette page met en avant de mes coups de cœur; d'autres murals sont à découvrir sur ce site en parcourant les entrées par pays.

Histoire (peut-être trop parisienne) ↑ 

On rappellera rapidement que nos ancêtres du paléolithique traçaient des fresques dans des grottes ou sur des rochers, que nombre temples indouistes présentent des fresques, que les cathédrales étaient peintes, que les déités tantriques sont exposées sur les temples tibétains (et sur les roches sacrés), que les campagnes électorales du sous-continent indien s'accompagnent de fresques ou de symboles muraux, que nos politiciens affichent leurs portraits ou leurs idées sur les murs, que les maisons germaniques ou bouthanaises présentent des fresques murales à but décoratif ou protecteur et que les petits graffitis anonymes sont présents de l'époque romaine à nos jours. Fixer une origine au street art est donc parfaitement arbitraire mais on restreindra le plus souvent le street art à des réalisations que l'on peut rattacher à un artiste ou à un collectif d'artistes bien identifié et dont le message artistique ou politique représente un engagement personnel. La limite reste assez floue et leur documentation (par la photographie) est très pauvre avant les années 1950.

Les publicités (et leur détournement) sont très présentes dans les villes européennes avec le début du 20e siècle.

Né au Mexique dans les années 1920 le muralismo, plus tout à fait peinture et pas encore art de rue, est un mouvement artistique initié par des commandes de l'Etat mexicain dans la continuité de la révolution de 1910. Il est représenté par de grandes fresques réalisées dans des lieux publiques (généralement sur des bâtiments officiels), à la gloire des paysans et des ouvriers et parfois du peuple indien. Si Diego Rivera est la figure la plus connue du mouvement, les artistes latino-américains d'aujourd'hui continuent à utiliser le terme de muralisme sans doute plus pour s'affranchir d'un anglicisme que par filiation idéologique. Cette filiation peut expliquer la vigueur de la peinture murale dans nombre de villes latino-américaines (Valparaiso, Bogota, etc.) au 21e siècle.
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Kilroy was here, rue Jean-Jacques Rousseau, Annecy, 2019.

Ce dessin d'un personnage à demi caché derrière un mur aurait été créé par un anonyme dans les années 1930 (Kilroy, Wikipedia). Il devient très populaire dans les lieux proches du débarquement de Normandie, à la fin de la seconde guerre mondiale, et se complète du slogan " Kilroy was here". Des variantes apparaissent dans la vaste monde avec le nom de Mr Chad ou de Foo. Avec ou sans slogan, il reste très populaire de nos jours.
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Graffiti anonyme, photographié par Brassai, vers 1930, Paris; Crédit: Christies.
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Graffitis anonymes, rue des Cascades, Paris, 2017; CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).
Dès les années 1930, Brassaï (Gyula Halász) documente par ses photographies le graffiti (dans la signification originale du mot qui est une gravure) sur les murs de Paris.
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Guy Debord photographié par Louis Buffier; Crédit Louis Buffier.

En 1953, Guy Debord inscrit à la craie son slogan «Ne travaillez jamais» sur un mur de la rue de Seine, lequel acquiert une certaine publicité par sa photographie reproduite sur carte postale.

Mai 68 voit fleurir des affiches issues de l'Ecole des Beaux Arts sur les murs parisiens. Un événement inédit et unique.

Gérard Zlotykamien est un des premiers artistes à déborder de l'espace des galeries dans les années 1970 pour peindre des silhouettes fantomatiques sur les murs de nombreuses villes à commencer par ceux du chantier des Halles à Paris.

A la même époque (et même dès 1966 sur le plateau d'Albion) Ernest Pignon-Ernest installe ses collages pour défendre les idées sociales, mais il est beaucoup plus qu'un des pionniers du street art, un extraordinaire dessinateur d'abord et surtout un artiste inclassable.

A la limite du street art le collectif Les Malassis est créé par six artistes (Henri Cueco, Lucien Fleury, Jean-Claude Latil, Michel Parré, Gérard Tisserand et Christian Zeimert) en reprenant le nom d'un quartier de Bagnolet; ils échoueront à changer le modèle économique de l'art fondé sur les galeries. Mais en 1975, ils réalisent onze fresques géantes, variations sur le Radeau de la Méduse de Géricault, qui dénoncent la société de consommation. Les onzes fresques sur panneaux: naufrage sur un steak frites, naufrage sur des machines-outils, naufrage du couple, naufrage de la pensée, etc. sont installées... sur les murs d'un centre commercial (Grand Place) face au quartier expérimental de la Villeneuve de Grenoble. La polémique suscitée à l'époque n'aura d'égal que l'indifférence dans laquelle elles seront démontées en l'an 2000.
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Blek le Rat, "L'homme qui traverse les murs", sérigraphie, 2007; © Creative commons by SA (Attribution: Lifetime); source: Flickr

A Gérard Zlotykamien et Ernest Pignon-Ernest succèdent dans les années 1980 de grandes figures de l'art urbain: Blek le Rat qui popularise la technique du pochoir (puis la combinera plus tard pour le collage pour "échapper" aux poursuites); Blek le Rat est un artiste clé dans le mouvement street art par l'influence qu'il a eu sur d'autres muralistes. Le plus bel éloge lui a sans doute été adressé par Banksy: «a chaque fois que je peins quelque chose je découvre que Blek le Rat l'a déjà fait 20 ans auparavant». Jef Aérosol débute à Tours en 1982 et Miss.Tic sur les murs parisiens en 1985. Ils sont rapidement accompagnés par une multitude d'anonymes et ces années peuvent être considérées comme un "âge d'or" de l'art de rue. Des actions collectives sont organisées (Nice Art, centre culturel de Bondy). En même temps cet art gagne les galeries et obtient une reconnaissance officielle.
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Keith Haring, 1987, Paris (Hôpital Necker); © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Au Etats-Unis, il faut au moins citer Keith Haring et Samo (Jean-Michel Basquiat). Haring dessine à la craie sur les panneaux publicitaires noirs du métro de New York; il met au point un style minimaliste, qui lui permet de s'exprimer très rapidement.

Mouvement parallèle, le graffiti ou tag (caractérisé par un lettrage) se développe à Philadelphie et à New York dès les années 70, mais c'est une erreur (de mon point de vue) de penser que le street art est né au Etats-Unis ou que le graffiti est un précurseur du street art. Les deux mouvements ont des points communs, mais aussi des oppositions. Une des différences majeures est le destinataire des œuvres: le lettrage est l'affirmation d'un territoire par un graffeur ou une bande: son public est constitué d'autres graffeurs et d'autres bandes, le lettrage se referme sur lui même. Au contraire le streetart est tourné vers un public bien plus large que ses auteurs (Anna Waclawek, 2011). Tags et street art entrent en concurence pour les emplacements et les tags sont la cause majeure de disparition des réalisations des muralistes.

Arrivé en Europe dans les années 80 le graffiti y est rapidement perçu comme une dégradation. Une répression s'engage qui n'empêche pas l'envahissement des murs disponibles dans les années 1990. Le développement de la crise économique, le retrait des galeries, la répression qui touche les pochoirs à l'égal des graffiti ouvrent une période de régression. Le code pénal est réformé et à partir de 1994 sanctionne lourdement les artistes urbains; Blek le Rat et Miss.Tic sont condamnés; Jef Aérosol se replie sur Lille. L'affiche, moins sanctionnée que le pochoir tend à le remplacer.

Mais le streetart résiste, surtout dans les quartiers livrés aux promoteurs immobiliers. En 1995 Jerôme Mesnager est invité par la mairie de Paris à peindre un pignon de la rue de Ménilmontant: ses mannequins blancs dansent en hommage à Matisse. Nemo, un artiste habitant rue de la Mare (toujours dans le 20e) égaie pour son fils les murs du voisinage en multipliant les pochoirs d'un homme en imperméable et chapeau, silhouette noire tenant un parapluie rouge.

L'activité s'est aussi développée très tôt en Amérique latine où l'on préfère parler de muralismo (muralisme), comme par exemple à Valparaiso (Chili) ou en Colombie.

Les années 2000 vont marquer le début du renouveau. Le développement de l'Internet, la photographie numérique, démultiplient la diffusion des œuvres et leur assurent un peu plus de pérénité. Blek le Rat revient sur la scène parisenne; en 2005 il participe à la campagne pour la libération de la journaliste Florence Aubenas. Une multitude de villes dans le monde s'ouvrent au streetart qui devient une activité tendance; des événements regroupant de nombreux artistes sont organisés à l'image des précurseurs des années 1980, avec la bénédiction des autorités territoriales. Le problème est plutôt aujourd'hui la question de la récupération d'un art qui a toujours été marqué dans le passé par son indépendance d'esprit.

Certains artistes (comme Banksy) défendent farouchement cette indépendance et réinvestissent tous les gains liés à leur notoriété pour défendre des causes qui leur sont chères, d'autres (comme Obey) ont une attitude bien plus ambigue et gèrent leur art comme une entreprise commerciale tout en s'inscrivant dans un consensus "mainstream".

Le streetart s'affiche devant son public sans que ce dernier l'ai forcément voulu (au contraire du visiteur d'une galerie ou d'un musée); cette rencontre accidentelle peut provoquer une réaction négative (Anna Waclawek, 2011). Pour autant le streetart, surtout s'il est "illégal", constitue une réappropriation de l'espace public qui s'est privatisé au fil du temps. Il est assez savoureux de constater que des pignons urbains autrefois couverts de publicités (et souvent de publicités pour des alcools) sont remplacés par des images intellectuellement plus stimulantes et très certainement moins nocives pour la société. Avec le streetart l'espace urbain redevient un espace commun.

Un angle important de l'analyse (qui n'est pas sans relation avec l'observation qui précède) est celui de la contextualisation de l'œuvre. Tous les street artistes ne prennent pas la peine d'intégrer leur réalisation dans l'environnement ou n'en ont pas toujours la possibilité. Pourtant lorsque l'œuvre entre en résonnance avec son contexte elle est susceptible de prendre une tout autre dimension.

Au contraire d'un musée ou le contexte s'efforce au minimum d'être le plus neutre possible ou mieux de s'adapter à l'œuvre (par une exposition rassemblant des tableaux d'un même artiste ou en confrontant des artistes sur le même thème) l'environnement préexiste à l'œuvre de street art. Une œuvre décorative peut se contenter de jouer sur les couleurs et les tonalités pour s'intéger; elle en sera d'autant mieux acceptée par l'observateur qui la rencontre par hasard, mais pour tout ce qui souhaite transmettre un message ou éveiller les consciences le lieu et le temps comptent.

Ernest Pignon Ernest est non seulement le premier des street artistes dans l'histoire mais aussi l'un de ceux qui l'a emmené d'emblée au plus haut en ce qui concerne le contexte.

↑ Kilroy was here. Page Wikipedia.

2014. Les Malassis, une coopérative de peintres toxiques. L'Echappée.
Une partie des œuvres sont exposées au musée des beaux arts de Dole (85 rue des arènes).

Olivier Landes. 2021. Street Art Contexte(s). Gallimard Alternatives
Un livre récent présentant un choix intéressant d'exemples du street art mondial systématiquement présentés dans leur contexte.

Codex Urbanus. 2018. Pourquoi l'art est dans la rue ? Critères éditions.
Un livre dérangeant mais (au moins pour cette raison) intellectuellement stimulant. Je suis souvent en opposition à l'auteur d'autant que l'absence assumée de toute référence confond affirmations gratuites, faits avérés et constats partagés. Dommage car c'est plutôt bien écrit (ce qui prouve que les artistes du streetart ne savent pas que dessiner) et bien documenté. Malheureusement Codex Urbanus balaye large et a même parfois la prétention d'écrire l'histoire de l'art (bien au delà de celle du streetart) avec de nombreuses idées convenues (sur le Moyen Age par exemple). L'auteur donne une place excessive au tag et au grafitti dont l'interaction avec le streetart se limite souvent à la concurence pour les emplacements. L'auteur se contredit aussi, refusant tout streetart officiel pour ensuite apprécier la commercialisation d'oeuvres par les galeries, utiles à la survie des artistes...

Un art engagé (détails↑ 

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Murs blancs, peuple muet; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Un art qui s'expose dans la rue, plutôt que dans un espace réservé, donc qui s'adresse au plus grand nombre tend naturellement à transmettre un message.

L'utilisation d'images iconiques s'inscrit naturellement dans cette démarche. La communauté artistique n'a pas attendu l'émmergence du street art pour procéder à des incorporations, des pastiches ou des détournements des œuvres antérieures, mais de nombreux street-artistes et des plus influents utilisent les images iconiques.

Techniques ↑ 

Pochoir, Stencil (affiche). En 2005 Magda Sayeg crée au Texas le collectif de tricotteurs Knitta Please qui enveloppe de fils tricotés les lampadaires, gardes-corps, statues, etc. , apportant de la chaleur au paysage urbain; la pratique est plus connue sous le terme anglais de Yarn bombing.

Lieux ↑ 

Quelques lieux incoutournables du street art, mais sans exhaustivité (mission impossible pour un seul individu).
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Where Love Going, par Rébus, canal de Saint-Denis, autoroute A1; Street Art Avenue 2016; © Michel Racine

Canal de Saint-Denis / canal de l'Ourcq, France (détails)



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Germaine Tillon par C215, 2018, place de la Sorbonne; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Paris 5e, France (détails)

Un arrondissement assez chic mais qui conserve son bouillonnement intellectuel. Les grandes fresques sont assez rares, mais des collectifs comme les Lézarts de la Bièvre (remarquez le "t") contribuent à la production. C215 à réussi à multiplier ses portaits sur des supports modestes (boites à lettre, armoires électriques) en visant des contenus consensuels (hommes et femmes illustres, etc.).


Ethnologue et résistante, Germaine Tillon est entrée au Panthéon en 2015.
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De l'autre côté, par Seth, 2018, passage Boiton; © Michel Racine

La butte aux Cailles, Paris 13e, France (détails)

Le quartier de la Butte aux Cailles offre des rues qui se prêtent merveilleusement à la promenade, loin du Paris haussmannien et des avenues à grand trafic. Intimistes et campagnardes (dans les passages latéraux, l'herbe pousse entre les pavés), elles abritent aussi nombre de petits restaurants et bars qui incitent à faire la pause.

Comme dans l'arrondissement parisien précédent, depuis 2001, l'association Lézarts de la Bièvre invite chaque année un muraliste pour la réalisation d'œuvres qui balisent le circuit des portes ouvertes qu'elle organise le deuxième weekend de juin. Plutôt de taille modeste et à hauteur d'homme, les murs sont souvent renouvellés.
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"Samo is alive (Samo est vivant)" par Atomist (à gauche) et Lion par Daco (à droite). ; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine).

Allée Paris-Ivry, Paris 13e, France (détails)

Perpendiculaire Boulevard Général Jean Simon (au niveau du numéro 20), cette rue offre de beaux exemples d'un street art illégal et quelques espaces clos à l'initiative du Lavo // Matik, une agence artistique consacrée aux cultures urbaines. On y accède en descendant un escalier situé à droite du Lavo // Matik, qui est lui même un site emblématique du street art parisien. Il faut remonter un deuxième escalier pour accéder à la deuxième partie de l'allée, devenue piétonne.

Ne manquez pas non plus, à l'extrémité de cette allée et sous le périphérique, le Spot 13 toujours géré par le Lavo // Matik.
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I See You ! par Marko 93, 2016; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Paris 19e, France (détails)

Les murs de soutien des anciennes voies ferrées de la Petite Ceinture et quelques autres murs offrent des surfaces de choix tagguées depuis longtemps. Les événements organisés ces dernières années dans le 19e (Ourcq Living Colors en particulier) ont partiellement remplacé les tags par des productions plus artistiques et la qualité des œuvres s'est améliorée au fil du temps.
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113 rue Camille Groult, par C215; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Vitry sur Seine, France (détails)

C215 s'est installé à Vitry en 2008 et s'est aperçu que les graffitis persistaient bien mieux qu'à Paris. Il s'est alors mis à peindre puis a été contacté par la mairie qui l'a encouragé à poursuivre. Les Vitry Jams (mensuels!) ont invité des amis. Le relais a été pris par les associations Vitry City Graffiti puis Vitry'n Urbaine. Cette banlieue du grand Paris constitue un formidable musée urbain même si l'activité des street artistes s'est ralentie ces derniers temps.
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Portrait au pochoir de Jean-François Champollion, par C215, chemin Jésus, Grenoble, 2015 (disparu); © Michel Racine

Grenoble, France (détails)

Le streetart s'est extraordinairement développé ces dernières années dans Grenoble. il revêt des formes extrêmement variées: grands ou petits murals d'artistes souvent reconnus; fresques réalisées en concertation avec les habitants; murs illustrant la vie des quartiers...

L'agence Spacejunk est à l'origine de la Grenoble Steet Art Fest qui se tient annuellement à la fin du printemps depuis 2015.
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Reconnexions, 2019, par Andrea Wan; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Annecy et Genevois, France (détails)

Une ville traditionnellement bourgeoise et conservatrice comme Annecy n'a pas la réputation d'être très ouverte au street art, mais les choses bougent un peu, l'agence Art by Friends étant la plus active dans cette évolution.
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Les yeux dans les Meuh, 2002, par Pierre Amoudry; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Le Grand Bornand, France (détails)

Vous pensiez que le Grand-Bornand était une station de ski ? erreur, c'est la capitale du street art savoyard.

Impulsé par des artistes locaux dont Pierre Amoudry dès le début des années 2000, le street art de la station village du Grand-Bornand se compose d'un remarquable ensemble de murals de styles variés, tout en restant marqué par l'identité locale.
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; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Moûtiers, France (détails)

En 2018, le collectif d'artistes Eternelles crapules a mis en place un financement participatif pour "couvrir" la ville de grandes fresques, souvent de grande taille qui embellissent une architecture urbaine par ailleurs plutôt triste et de faible qualité (dès que l'on sort de l'hyper-centre); une belle réussite.
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Crabe par War, Keroman; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Lorient, France (détails)

A Lorient, bunkers, blockhaus et anciens bâtiments abandonnés favorisent le développement d'un streetart indépendant.
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Murex; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Vannes, France (détails)

En 2015 les fondateurs du site Street Art Avenue, Laurent Sanchez et Jérôme Le Franc ont invité Rone qui a peint la première grande fresque dans cette ville. Depuis de nombreuses initiatives ont permis des créations variées.
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par Jef Graffik, 2019, quai Jean Bart (Halle Garnier); © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Redon, France (détails)

Le street art local est largement dominé par Jef Graffik, alias Jean-François Guibillon et qui souvent signe seulement Jef. Sa spécialité, ce sont les portraits de jeunes femmes regardant le spectateur droit dans les yeux. Deux lieux d'expression libre qui sont aussi des friches industrielles regroupent la plupart des œuvres et il en est souvent le régulateur. Il s'agit de: la Halle Garnier de Redon et du site dit Le transformateur de Saint Nicolas de Redon.
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Collectif sous la direction d'Eric Lai, Mural Art's Lane, Ipoh; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Ipoh, Malaisie (détails)


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Tricycle, 2012, Ernest Zacharevic, Jalan Penang, George Town; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Penang et George Town, Malaisie  (détails)

Avec le George Town Festival cette ville a quasiment initié le street art en Malaisie. Ici, un hommage aux conducteurs de tricycles (trishaw), qui attendent le client quasiment juste en face, devant l'hôtel Cititel Penang;mais les tricycles sont de moins en moins nombreux à George Town et ne transportent plus que les touristes.

Santiago, Chili (détails)

Valparaiso, Chili  (détails)

Artistes ↑ 

Quelques artistes, présentés par ordre alphabétique. Cette sélection dépend en grande partie des lieux que j'ai visité.
Adey, Alicè, Anna Conda, Artiste Ouvrier, Banksy, Bastardilla, Blek le rat, Bordalo II, C215, Ernest Pignon-Ernest, EZK Street Art, Falco, Goin, Icy and Sot, Inti Castro, Jef Aérosol, Jef Graffik, Miss.Tic, Nessé, , Obey, Pierre Amoudry, RNST, Seth, Softtwix, The Rebel Bear, Tito / Mulk, Valé Stencil, Veks Van Hillik, Julia Volchkova, Wild Wonder Woman, Ernest Zacharevic.
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Le Lavo // Matik, Paris 13e; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Adey (détails) ↑


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3 avenue Youri Gagarine, Vitry sur Seine, 2012; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Alicè (détails) ↑

Alice Pasquini est peintre, désigner et street artiste. Invitée à Vitry sur Seine par C215 dans les années 2010, elle y a laissé quelques fresques exceptionnelles et parfois un travail à quatre mains avec C215. Mais elle peint dans le monde entier (malheureusement très peu en France), est extrêmement prolifique et créative.
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Rue Alphand, Paris, 13; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Anna Conda (détails) ↑


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Le Lavo // matik, Paris 13e; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Artiste ouvrier (détails) ↑

De son vrai nom Pierre-Benoît Dumont, il a été qualifié par la presse du titre de "pochoiriste le plus talentueux de sa génération". C'est un maitre de la couleur, utilisant souvent des dizaines de couleurs différentes dans un seul mural.
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2018; rue Victor-Cousin, Paris 5e
© CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Banksy (détails) ↑

Personnage emblématique du mouvement, Banksy cache toujours son identité réelle. On sait seulement qu'il vit à Londres. Son indépendance artistique à toute épreuve n'est pas pour rien dans l'admiration qu'il suscite. Toujours ironiques, souvent engagés, ses pochoirs détournent les situations.

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Oiseaux migrateurs, 2015, rue d'Aubervilliers, Paris 18e; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Bastardilla ↑

Née à Bogota en Colombie, Bastardilla est une streetartiste engagée. Les inquiétudes, les désirs, les rêves trouvent une place privilégiée dans ses créations, à travers un imaginaire peuplé de figures et de symboles. Ses murals sont le résultat des rencontres que l'artiste fait durant ses voyages, un moyen de se rapprocher des gens, de se nourrir de leurs histoires et de les traduire en images.

Il s'agit d'un art à forte valeur sociale, le produit d'une conscience critique qui se reflète principalement dans le choix de l'anonymat et dans la lutte pour la reconnaissance des femmes dans les différentes sociétés (d'après rosaparksfaitlemur.com).

bastardilla.org Site officiel.

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Blek le Rat, "After the Apocalypse", sérigraphie, 2017; © Xavier Prou (Instagram).

Blek le rat (détails) ↑

Xavier Prou choisi son pseudonyme en référence au personnage de bande dessinée Blek le Roc et parce que rat est l'anagramme du mot art. Il découvre les graffitis new-yorkais en 1971 et installe ses premiers pochoirs dix ans plus tard à Paris. Ce sont de petites silhouettes de rats disséminées dans la ville.
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Koala, 2018; peinture sur assemblage de déchets; exposition Accord de Paris. © Michel Racine / Bordalo II

Bordalo II (détails) ↑

La croissance illimitée et le consumérisme exagéré, qui aboutissent à l'accumulation constante de déchets et par conséquent à la destruction de notre planète, sont les thèmes principaux de la production artistique d'Artur Bordalo.

BRKN/WRLD (détails) ↑


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Mural par C215, 2015, rue des frères d'Astier de la Vigerie / avenue de Choisy, Paris 13e
© Michel Racine

C215 (détails) ↑

Christian Guémy, alias C215 est un artiste pochoiriste originaire de Bondy et installé à Vitry sur Seine. Après des études universitaires en architecture, art et économie, il découvre le streetart en 2003.

C'est un portraitiste profilique, représentant les déshérités, les laissés-pour-compte, mais aussi des personnalités connues Il a beaucoup peint sa fille Nina (il a été séparé d'elle et d'avec sa mère depuis que sa fille a eu deux ans), sans doute un moyen un peu désespéré de communiquer.
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Rue Barrault, Paris 13e, 2022; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Delphine Delas (détails) ↑

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Rue du pot de fer, Paris 5e; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Demoiselle MM (détails) ↑

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"Affiches", Bourse du travail, Grenoble, 1977; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Ernest Pigon-Ernest (détails) ↑

Au dela du street art.
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"Au nom du pire", Grenoble, 2017; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

EZK Street Art (détails) ↑

Pour EZK alias Eric The King, le street art est une passion qu'il exerce en plus de son métier principal, qu'il a conservé. Ses motivations: le street art est visible par tous; la galerie c'est le monde; transmettre des messages; pour faire réfléchir.
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13 rue Sainte Claire, Annecy; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Falco (détails) ↑

Falco est un pochoiriste d'origine annécienne et monté rapidement à Paris. A vrai dire son style provocateur et somme toute nihiliste avait peu de chances de s'épanouir sur place.
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"Heartbreaker", rue Génissieu, Grenoble; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Goin (détails

Goin est un street artist engagé, un peu à la manière d'un Banksy, et peut-être en plus provocateur.
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Rue Audigeois, Vitry sur Seine, 2014; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Icy and Sot (détails


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"A Pale blue Dot", par Inti, 2020; 17 rue Jules Flandrin, Grenoble; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Inti Castro (détails

Inti Castro arepris en pseudonyme le nom du dieu quechua du soleil. Imprégné de culture sud-américaine, il peint dans le monde entier des murs immenses à la symbolique puissante. Autant dire que son talent est à la mesure de la taille de ses œuvres.
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Passage du Moulin des prés, Paris 13e; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Jef Aérosol (détails

Jef Aérosol, alias Jean-François Perroy réalise son premier pochoir à Tours en 1982, où il mène une double vie, professeur d'anglais le jour, pochoiriste la nuit. C'est un des pionniers de l'art urbain en France. Depuis ses pochoirs ont gagné les principales villes du monde et tout autant d'expositions ou de galeries.
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Woodstreet, Lorient © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Jef Graffik (détails

Jef Graffik, alias Jean-François Guibillon et qui souvent signe seulement Jef est un artiste de Redon. Il peint principalement des portraits de jeunes femmes regardant le spectateur droit dans les yeux.
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Mieux que rien, c'est pas assez, 30 rue des cinq diamants; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Miss.Tic (détails

L'une des plus anciennes pochoiristes de Paris et du monde est autant poète que graphiste. Elle nous a quitté en 2022.
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© CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Nessé (détails

Etonnement, Nessé a longtemps pratiqué le graffiti avant le muralisme. L'estacade de Grenoble est un peu son domaine réservé.
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Rue Buot; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Nô (détails) ↑


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Make Art not War, Santa Fe, 2013, par Obey; © Chris Nail (photographer)

Obey (détails

Le travail graphique de l'américain Obey (alias Sherpard Fairey) est influencé par Andy Warhol: comme lui, il utilise des photographies traitées pour en réduire les tonalités (mais son usage de la couleur est très différent). Il s'inspire du pop art, auxquel il combine paradoxalement des motifs purement décoratifs et complexes qui évoquent l'art nouveau des années 20.
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"Le Veau Dort", Le Grand Bornand; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Pierre Amoudry (détails


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La fille du printemps 2017, par RNST; parking Hoche, Grenoble; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

RNST (détails

Basé à Dijon, RNST ne cache pas son penchant révolutionnaire: il peint des manifestant.e.s opprimés mais révolté.e.s dissumulés derrière un foulard ou un masque entourant les yeux. Foulard et masque cachent une grande douceur (RNST ne représente que des enfants ou des femmes) qui n'a d'égale que la force et la détermination des visages représentés.
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Underground escape; liaison Auber - Opéra (métro), 2022 Paris 9e; © Michel Racine

Seth (détails

Grand voyageur, Seth nous invite à l'évasion. Ses oeuvres nous font rêver. Seth représente essentiellement des enfants et essentiellement de dos mais le pouvoir émotionnel de ses fresques est phénoménal.
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Rehab 2, 2017, Paris 14e; © Michel Racine
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Rehab 2, 2017, Paris 14e; © Michel Racine

Softtwix (détails

Cet artiste s'est fait remarquer par son projet e.Doll, collages de visages de femmes sur fond noir, en format XXL.
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Police, allée Paris-Ivry, par The Rebel Bear, 2023; © Creative Commons by NC SA (Attribution: Michel Racine)

The Rebel Bear (détails) ↑

Minimaliste et profond ce rebelle nous accompagne sur tous les grands sujets de société.
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Marianne, rue Michal, par Tito / Mulk, 2022; © Creative Commons by NC SA (Attribution: Michel Racine)

Tito / Mulk (détails) ↑

Ce duo d'artiste s'exprime dans un style proche de la bande dessinée en noir et blanc.
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"Hawa", rue Samson, Paris 13e, 2023; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Valé Stencil ↑

Valérian Lenud (Valé stencil). Site officiel.

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"Professeur Renard", par Veks Van Hillik, Street Art Fest 2016, Boulevard Maréchal Lyautey, Grenoble; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Veks Van Hillik ↑

Tatoueur, peintre et street artiste, Vek Van Hillik né dans le sud-ouest de la France (comme son nom ne l'indique pas) vit et travaille à Toulouse. Il marque Grenoble (et d'autres lieux du monde) par ses œuvres surréalistes. Un bestiaire fantastique.
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"Le garçon du bord de la route", 2014, Prangin Canal, George Town, Malaisie; © Michel Racine.

Julia Volchkova ↑

J'avoue une sensibilité particulière pour le travail de Julia Volchkova, une artiste russe invitée à George Town (Malaisie) en 2014 et qui y est retournée travailler plusieurs fois depuis, indépendemment de toutes les événements officiels.

Ses sujets sont enracinés dans l'histoire locale, mais par delà les distances et les différences culturelles, Volchkova sait tisser les liens qui nous unissent aux habitants des lieux. L'hyperréalisme de la plupart de ses murs touche droit au cœur.
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"The Girl behind the Chimney", 6 rue Abbé Barral, Grenoble, Street Art Fest 2019; © CC by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

WD (Wild Drawing (détails) ↑

Hyperréalisme, maitrise de la couleur, de la perspective et des effets 3D, utilisation du contexte, WD s'impose comme un des grands maitres de cet art de rue.
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Passage Sigaud, Paris 13e, 2022, CC (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Wild Wonder Woman (détails) ↑

Une affichiste féminine et féministe qui joue avec les formes dans un style qu'on pourrait qualifier d'hyperréaliste.
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"Le Monde à l'envers", Moûtiers; © Michel Racine.

Zabou (détails) ↑


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"Kids on bicycle", le streetart le plus célèbre d'Ernest Zacharevic, 2012, Lebuh Armenian, George Town, Malaisie; © Michel Racine.

Ernest Zacharevic (détails) ↑

En 2012, lors du George Town Festival, l'artiste Ernest Zacharevic a été commissionné pour produire six murs peints. Leur réception a été extraordinaire. Ernest Zacharevic en a obtenu une réputation mondiale, et depuis la production de streetart a été continue, par Zacharevic ou par d'autres artistes.

L'art de Zacharevic se caractérise par la combinaison de la peinture et d'objets du quotidien tels des bicyclettes ou des caddies de supermarché permettant au public d'interagir avec les œuvres.

Références ↑ 

Bibliographie ↑ 

Ma page Flickr consacrée au Street art.

↑ Anna Waclawek. 2011. Graffiti and Street Art (2012. Street art et graffiti pour l'édition française). Thames & Huston.

Samantha Longhi et Benoit Maître. 2011. Paris Pochoirs. Alternatives.

2012. Au-delà du Street art. Critères Editions. 11 rue Aimé Berey. Grenoble.
Livre accompagnant l'exposition du même nom présentée à L'Adresse Musée de la Poste (2013), 34 Boulevard de Vaugirard, Paris.

La collection Opus Deli éditée par Critères Editions, Grenoble est constituée (en 2016) d'une soixantaine de monographies d'artistes urbains en format de poche (www.criteres-editions.com).

Street Art Avenue.
Très international; privilégiez l'entrée par artiste.
Street Heart.

Street Art Cities.
Un projet ambitieux qui vise à répertorier des oeuvres de Street art partout dans le monde. Mi-collaboratif, mi-commercial.

Street Artwork.
Site concurent du précédent, avec le côté commercial en moins. Le site manque un peu d'ergonomie.

Street Art; Google Art Project. Tous les moyens de Google au service du Street Art dans le monde. L'affichage est très (trop?) sophistiqué et la navigation dans le site un peu compliquée quand même: utilisez la fonction de recherche ou commencez par cette page: Street art. Pour la France, la carte semble ne répertorier que les fresques parisiennes et surtout celles de la tour (disparue) du 13e.

Street Art Lyon. Tout sur le Street Art à Lyon que je n'ai pas pu présenter sur ce site, faute de temps.

Street Art entre tunnels et galeries, toujours hors les murs. BNF. La bibliographie la plus complète.

Fiche repère Art urbain. Ministère de la culture.

Fatcap. Agence artistique. Leur site présente des centaines d'artistes du monde entier.

Streep. Media digital de l'art urbain contemporain.

Conférence en ligne ↑ 

Tour du monde de l'art urbain. MOOC culturels - Fondation Orange.
Cette conférence présente une excellente sélection d'interventions.

D'autres artistes n'ayant pas de page dédiée sur ce site (par ordre alphabétique)

Marie Aschehoug-Clauteaux. Arte es color enamorado (site officiel); Pages Flickr. Marie Aschehoug-Clauteaux est aussi journaliste et collabore ou dirige plusieurs revues publiées à Londres et Paris.

Sandrine Angel. Semeuse de Peacefull flowers (sur Instagram).

L'Atlas. Site officiel.

Philippe Baudelocque. Site officiel.

BRKN/WRLD (Broken World). Instagram.

Codex Urbanus. Site officiel.

Eddie Colla. Site officiel.

Ensemble réél. Site officiel.

Invader. Site officiel.
Jo Ber. Site officiel.

Many (@many.artwork). Site officiel.
Manyoly. Site officiel.

Moyoshi. Site officiel.

Le Long. Site officiel.

PolarBear Stencils. Site officiel.

Pan Pan (Jonathan Guyot). Site officiel.

David Selor. Pages Flickr officielles.

Vinie (Virginie Masson). Site officiel.

Andrea Wan. Site officiel.

YZ. Site officiel.

Ynot. Site officiel.