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Dossiers photographiques


Ipoh doit son développement à l'exploitation, dès la fin du 19e siècle de mines d'étain. Les chinois venus travailler dans les mines ont rapidement constitué la majorité de la population. Il en reste quelques jolis édifices coloniaux de style anglais et des rues toujours entièrement bordées de maisons boutiques chinoises (shophouses) dans la vieille ville, laquelle est centrée à l'ouest de la Sungai (rivière) Kinta.
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Evolution, 2014, Ernest Zacharevic
© Ernest Zacharevic (painter); Michel Racine (photographer)

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Maison boutique (shophouse)
© Michel Racine

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Mosquée Dato's Panglima Kinta's
© Michel Racine
Les maisons boutiques sont pour la plupart encore "dans leur jus", et leurs facades pastel et souvent défraichies confèrent à l'ensemble un charme nostalgique.

Loin de l'agitation de George Town et des groupes de touristes chinois de Melacca, délaissée par l'UNESCO, Ipoh semble un peu endormie, mais un frémissement est sensible avec l'apparition de cafés et de boutiques branchées; la seule rue vraiment marquée par le tourisme est Lorong Panglima, une ruelle surnommée Concubine Lane, presqu'au centre de la vieille ville.

Aucun des édifices coloniaux n'est exceptionnel, mais la gare ferroviaire est impressionnante.

Le temple chinois Paloh Ku Miao au bord de la rivière mérite une visite et j'ai beaucoup aimé l'architecture ancienne de la petite mosquée bleue et blanche Panglima Kinta, au bord de la Sungai Kinta (mais comme le nom ne l'indique pas très éloignée de Lorong Panglima).

De vieilles maisons malaises sont présentes au sud de cette mosquée.

Le quartier de Little India, au sud de la vieille ville et à l'ouest de la rivière est aussi à parcourir.

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Motorcycle,vers 2014, auteur inconnu.
© Michel Racine

Streetart (détails

Sans doute inspiré par le succès du streetart à George Town, l'artiste local Eric Lai et ses étudiants ont démarré un projet dans une ruelle au sud de Jalan Sultan (près de la mosquée Panglima Kinta). Pour cette cause, la ruelle a été renommée Mural Arts Lane. Les œuvres ont été peintes sur deux années (2013 et 2014). Sept autres murs, sponsorisés par l'entreprise White coffee, ont été commandés en 2014 à Ernest Zacharevic.

Depuis ces réalisations, le streetart a connu un développement explosif à Ipoh (comme dans d'autres villes de Malaisie) et sa découverte constitue un attrait complémentaire aux ressources touristiques plus classiques.

Aux environs 

La communauté chinoise est à l'orgine de l'aménagement en temples de nombreuses grottes alentour.
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Nourrir les tortues du temple Sam Poh Tong porte bonheur
© Michel Racine

Sam Poh Tong est le plus ancien; occupé par plusieurs communautés monastiques, il abrite évidemment des statues de Bouddhas, mais les locaux y viennent surtout pour nourrir des tortues sacrées, un symbole de longévité.
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Kek Look Tong
© Michel Racine

Proche du précédent, Kek Look Tong est un temple à l'aspect moderne et très "propre": autels de marbre clair, statues de bronze s'harmonisant avec les plafonds de stalactites. La grotte, traversante, s'ouvre sur un jardin à la chinoise. A droite de l'entrée, une grande statue de Kuan Yim (Guan Yin) de près de 10m de hauteur domine un bassin où l'on nourrit d'énormes poisson rouges. Un taxi (ou Uber) peut être pratique pour ces deux temples.

Perak Tong est le plus éloigné d'Ipoh, mais aussi le plus visité par les touristes. Fresques murales anciennes ou récentes, grand Bouddha assi de 15 m. Des escaliers à l'extérieur mènent à un point de vue sur la ville. Le bus 35 de la Medan Kidd bus station vous y mène.

Plus naturelle et plus sportive, la grotte de Gua Tempurung, à 24 km au sud, réputée la plus grande de Malaisie péninsulaire, mais connue seulement des touristes malaisiens (je n'ai pas eu l'opportunité de la parcourir), semble offrir un circuit court, facile et aménagé et des options plus aventureuses.

En pratique 

Y aller
La gare ferroviaire d'Ipoh se trouve sur la ligne Johor Bahru - Kuala Lumpur - Butterworth. Il existe un train de nuit et de nombreux trains rapides (150 km/h de moyenne) dans la journée. Vous devriez trouver assez facilement des places à la dernière minute, sauf les week-ends pendant lesquels il est prudent de réserver (consultez la page Malaisie pour plus de précisions sur les trajets en train).
Hôtels et restaurants
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Hôtel Sekeping Kong Hen
© Michel Racine

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Hôtel Sekeping Kong Hen
© Michel Racine

J'ai séjouné à l'hôtel Sekeping Kong Hen, une ancienne maison réhabilitée par l'architecte Ng Sek San dans un style minimaliste (il n'a guère gardé que les murs); ce n'est pas donné, mais le cadre s'accorde bien à l'atmosphère artistique qui se dégage d'IPoh et c'est à 10 min à pied de la gare ferroviaire (l'entrée des plus discète est face au café Kedai Kopi Kong Hen); pas de petit déjeuner inclus, mais une terrasse tranquille et bien abritée, thé à disposition et même une micro-piscine.

Le French hôtel du côté est de la rivière et au nord du marché, donc relativement central, reçoit aussi de bons avis.

Le midi les restaurants chinois sont légion dans la vieille ville et de nouvelles adresses plus branchées se sont ouvertes, sans compter les ressources de Little India. Le soir il est beaucoup plus difficile de trouver quoique ce soit d'ouvert à l'ouest de la rivière, mais de nombreuses tables en terrasses accompagnent le marché de nuit sur Jalan Dato' Onn Jaafar (la rue du marché).