Le Népal, aujourd'hui un des pays les plus pauvres d'Asie possède un patrimoine architectural exceptionnel. Si l'architecture urbaine des Newars de la vallée de Kathmandu a depuis longtemps attiré l'attention et est aujourd'hui reconnue par l'UNESCO, il existe une formidable diversité culturelle dans les montagnes (voir aussi dans le Teraï), qui se retrouve évidemment dans l'architecture.
Les népalais en semblent aujourd'hui bien peu conscients. Les dangers sont un peu opposés en vallée de Kathmandu et en montagne:
- la vallée de Kathmandu subit une pression migratoire considérable; les constuctions nouvelles de qualité médiocre envahissent les espaces libres autrefois occupés par des rizières;
- en même temps les villages de montagne sont de plus en plus désertés; les maisons anciennes ne sont plus entretenues et s'effondrent alors que le tourisme conduit à la construction de lodges le plus souvent inesthétiques et inconfortables. Sans compter les bâtiments spécifiques comme les écoles dont la qualité architecturale semble être la dernière préoccupation des financeurs.
Le séisme du 25 avril 2015 a en partie touché les monuments de la vallée de Kathmandou, beaucoup plus l'ancienne ville de Bhaktapur, évidemment les villages proches de l'épicentre (sur le Tour du Manaslu), mais aussi de façon plus surprenante le district de Sindhupalchowk, ainsi que des villages du Solu et du Khumbu (comme Thame). La prise en compte des cultures architecturales traditionnelles est un enjeu majeur de la reconstruction qui suivra le séisme. Compte tenu de l'extrème pauvreté du pays qui le rend totalement dépendant de l'aide extérieure et de la situation d'urgence créée par le séisme, le pire est à craindre. Sur le long terme, le patrimoine architectural est pourtant l'un des atouts du tourisme népalais.
Si en ville c'est surtout l'harmonie des façades qui est à prendre en compte, la chose est plus complexe dans les villages de montagne. On ne peut que souhaiter la préservation de la diversité des types de maisons qui sont souvent un gage d'adaptation à l'environnement et même de confort. Dans les détails des évolutions sont évidemment à opérer: impératives pour la mise en place de foyers fermés, plus limités et plus réfléchies pour profiter des possibilités apportées par le verre à vitre; mais même si on augmente (un peu) la surface des fenêtres, il est essentiel de beaucoup mieux isoler les maisons et important de respecter les traditions architecturales; enfin il est évidemment souhaitable d'augmenter la résistance des bâtiments aux séismes.
Si en ville c'est surtout l'harmonie des façades qui est à prendre en compte, la chose est plus complexe dans les villages de montagne. On ne peut que souhaiter la préservation de la diversité des types de maisons qui sont souvent un gage d'adaptation à l'environnement et même de confort. Dans les détails des évolutions sont évidemment à opérer: impératives pour la mise en place de foyers fermés, plus limités et plus réfléchies pour profiter des possibilités apportées par le verre à vitre; mais même si on augmente (un peu) la surface des fenêtres, il est essentiel de beaucoup mieux isoler les maisons et important de respecter les traditions architecturales; enfin il est évidemment souhaitable d'augmenter la résistance des bâtiments aux séismes.
En ville
Temple d'Indrani sur les rives de la VishnumatiBodnath
Durbar Square (Kathmandu)
Il n'existe pas de planification urbaine et le développement de la ville est totalement anarchique. Pire, compte tenu de l'espace très limité de cette vallée enserrée dans des collines, la construction d'une ville nouvelle hors de la vallée est peut-être la seule solution réellement viable pour le futur.
La montagne
Bibliographie
Gérard Toffin. 1981. L'homme et la maison en Himalaya. CNRS.Digital Archaeology Foundation project.
Le lien qui suit est donné sans engagement de ma part:
() Architectes de l'urgence.