20151006_c45 20151010_c66 20151009_c17

Dossiers photographiques


20151006_c43
Ambrym, l'ile noire
© Michel Racine

L'ile est constituée d'un unique volcan culminant à plus de 1 200 m d'altitude. La partie supérieure s'est effondrée lors d'une éruption explosive survenue il y a près de 2 000 ans et forme une caldeira de 12 km de diamètre. Plusieurs cratères se sont reformés ensuite; les plus spectaculaires (Benbow et Marum) hébergent des lacs de lave quasi permanents.

La population se réparti en trois groupes de villages, au nord, à l'ouest et à l'est de l'ile. Les groupes de l'ouest et de l'est sont accessibles en avion de tyle STOL (Air Vanuatu utilise généralement des Twin Otters), le groupe du nord ne peut être atteint qu'en bateau. En posant le pied sur l'ile, on comprend instantanément qu'on a quitté l'économie mondialisée. Ambrym dégage une forte impression de "bout du monde" et un charme indéfinissable. Le chamanisme est bien vivant et le volcan tient une grande place dans les croyances; à Ambrym, un esprit descend de la montagne dans le corps d'un enfant à sa naissance pour retourner au volcan après la mort.
Le volcan - la caldeira (détails
L'école maternelle de Craig Cove (photographies

En pratique

L'ile est essentiellement visitée par les voyageurs intéressés par les volcans et par les résidents en Nouvelle-Calédonie. C'est une destination qui ravira les voyageurs aventureux qui feront abstraction du confort et de tout le superflu dont nous sommes addicts dans le monde "moderne". L'un des terrains d'aviation est à Craig Cove à l'ouest, l'autre à Ulei à l'est. Une piste de 4x4 suit la côte sud jusqu'à Lalinda. Le village de Ranon, au nord n'est accessible qu'en bateau. Les hébergements sont limités à des bungalows basiques et il est possible de camper dans les villages. Il n'existe aucun réseau électrique. Votre lieu d'hébergement organisera l'intendance nécessaire (porteurs, guide, "autorisation" du chef de village, etc.
Ascension de la caldeira 
20151006_c05
Les sentiers d'Ambrym
Crédit Australian AID, © Creative commons.

Trois sentiers, en partie tracés dans des lits de rivière, permettent d'accéder à la caldeira. Il aboutissent à des camps, souvent simples emplacements favorables à l'installation de tentes; le camp ouest était en 2015 le mieux aménagé avec une sorte de "faré" abritant l'emplacement du feu (et un ou deux autres utilisés par les porteurs).

Du camp ouest, le Benbow est relativement facile d'accès en s'engageant dans un des ravins érodés qui entaillent les pentes sud de son cône puis sur une croupe issue de la crête du cratère.

Toujours du camp ouest, l'itinéraire du Marum emprunte un lit de rivière en direction du nord, suit une des coulées de lave issues du Maben-Mbwelesu (une des coulées "AA" de 1988 sauf erreur), puis oblique vers l'est entre les cônes du Niri-Mbwelesu et du Maben-Mbwelesu. Cette zone connue sous le nom évocateur de "vallée de la mort" est très exposée aux gaz émis par le Marum et présente généralement un lac d'acide peu profond; on s'élève ensuite sur la crête bordant le Niri-Mbwelesu pour atteindre le cône du Marum à son extrémité nord-est. Un itinéraire plus sûr, mais beaucoup plus long contourne le Maben-Mbwelesu par l'est pour rejoindre le chemin provenant du camp est.

Entre le camp ouest et le camp est, on suit à distance et à main droite le bord de la caldeira en traversant la "plaine de cendre"; il n'y a pas de chemin et l'itinéraire est plat, facile (sauf dans le brouillard!), mais très long.

Entre la côte et les crêtes de la caldeira, les sentiers traversent une forêt primaire où dominent les fougères arborescentes; ces sentiers sont sublimes, en particulier celui qui relie le camp est à la côte est (au nord d'Endu).

20151006_c56
Fougères et fougères arborescentes sur le flanc est de la caldeira.
© Michel Racine