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Dossiers photographiques

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Crotale par Killah-One (Will), 2017; place Jacqueline Marval; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

La quasi totalité des rideaux de boutiques et de garages sont revêtus de fresques variées, mais où les animaux prennent une place significative.

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Poisson, 2017, par Veks van Hillik et the Blind; Street Art Fest; rue François Raoult; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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Place Jacqueline Marval; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

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"Koons Me", 2017, par EZK, place Jaqueline Marval; © Creative commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).
Ce mural complexe reprend l'accouplement de deux chiens, déjà publié ailleurs; Ici EZK multiplie les éléments symboliques ou connotés. Au centre, l'œuvre monumentale Ballon Dog de Jeff Koons monte le chien dessiné par Keith Haring, ce qui peut être interprété comme un rapport entre deux formes d'art... Plus précisément entre l'art revendiqué par EZK (représenté par Haring) et l'art qu'il déteste (Koons). Les étoiles des états américains sont remplacées par des grenades. Le titre de la fresque et le nom de Jeff Koons remplacent les bandes rouges et blanches des treize colonies à l'origine des Etats-Unis. Le garçon et la fille (symboles respectifs des pays du sud et des pays du nord) nous regardent en train de contempler la réalisation. L'œuvre est très colorée, ce qui est exceptionnel chez EZK, le rose délavé, mais brillant comme une surface métallisée, du chien Koons s'ajoutant au bleu, blanc rouge du drapeau, couleurs communes à nombre de bannières avec des significations souvent historiquement différentes.

Ajoutons qu'EZK ne pouvait ignorer lors de cette réalisation les murals peints par Banksy: le chien de Koons tenu en laisse par un policier (Toronto, 2010) et le chien de Keith Haring tenu par un alternatif (Londres, 2010).

Jeff Koons (Wikipedia) est un des artistes les plus chers et les plus controversés de notre époque. Koons explique lui-même que chacune de ses œuvres est «une métaphore de la culpabilité et de la honte du regardeur».

Koons semble obsédé par l'argent (ce n'est pas le seul artiste américain à présenter ce travers), mais au moins, lui ne pratique pas le street-art (quoi qu'il aime à exposer ses statues dans l'espace public). Ses promoteurs très riches ont souvent été accusés de conflit d'intérêt dans la mesure où l'exposition d'œuvres dont ils sont collectionneurs ne peut que faire monter les prix. Koons est grand utilisateur de la provocation y compris en utilisant le sexe et la pornographie, comme par exemple dans la série "Made in Heaven" de 1989, peut-être une référence pour l'accouplement des chiens.
 ↑  Jeff Koons. Tate Gallery.