La rue est emblématique de la Street Art Fest avec quelques grandes fresques et de nombreux pochoirs plus "à taille humaine". Vu leur ancienneté certaines fresques ont disparu ou ont été remplacées. Vous trouverez une historique sur cette page.
"Marianne au rouleau" par Goin, d'après "La Liberté guide le peuple" de Eugène Delacroix, 2015; le crâne à droite est de Crew Caracha; ce pochoir est l'emblème de la Street Art Fest et a été abondement "complété" par des graffeurs critiques, comme la bulle "libre ?"; l'écureuil symbolise la Caisse d'épargne, partenaire de l'événement dès sa première édition.
En tant que créateur du logo de la Street Art Fest (la "Marianne au rouleau"), Goin est un artiste emblématique de cette manifestation et ses réalisations sont parmi les premières. De nombreux pochoirs de l'artiste ont été installés dans cette rue à l'occasion d'expositions galerie Spacejunk, comme "Anarchically yours" (2018), "Art engagé" (2022), etc.
Mais d'autres datent même de quelques mois avant la première édition.
"The Heartbreaker" est le pendant de la série "Love is not dead" bien présente rue du Phalanstère: malheureusement l'amour ne triomphe pas toujours de la guerre.
Après Goin, les artistes les plus connus sont intervenus dans cette rue: Miss-Tic, C215, Isaac Cordal, Lister. Des artistes engagés comme EZK Street art, Falco, Otist continuent d'intervenir régulièrement. Ayez l'œil car certaines fresques sont petites ou bien cachées dans des recoins.
En 2016 EZK Streetart participe à l'exposition L'Art engagé de la galerie Spacejunk et a placé deux pochoirs dans une petite cour (numéro 14), quasiment face à la galerie.
En 2015 et 2016, C215 a transporté ses pochoirs à Grenoble. Comme souvent, ses portraits sont de petite taille et placés dans des endroits discrets; les découvrir est un véritable jeu de piste. Nombreux sont néanmoins ceux qui s'inscrivent sur les murs de la rue Génissieu.
Falco et BRKN WRLD n'ont pas laissé passé l'occasion d'utiliser les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour des pochoirs très inspirés.
Le pochoir de Falco apparait à de nombreux endroits en France dont le Lavo // Matik (consultez la page pour des commentaires sur la connotation du Discobole); ici, j'ai retravaillé le fond pour mieux faire ressortir le sujet.
Les deux pochoirs se complètent bien, détournant des emblèmes du CIO popularisés par Adolf Hitler en 1936 lors des jeux olympiques de Berlin (Le Discobole, la flamme olympique) pour s'opposer à ceux qui ne vivent que de la haine des autres en particulier des migrants.
Le magnifique mural de Lister est malheureusement presque complètement effacé et l'école de danse remplacée par un bar.
Sur une porte inutilisée du bâtiment, on trouve ce pochoir d'Eugène Barricade dont j'ai du reconstituer la tête (effacée) de Bugs Bunny. Par la position des personnages (même si les rôles des deux bras sont inversés), ce pochoir fait évidement référence à "David et Goliath" du Caravage. Ce n'est pas Mickey qui décapite Bugs Bunny, mais faut-il tout expliquer ?