Créateur à ses débuts de fresques monochromes, il peint depuis le plus souvent des œuvres souvent bien plus colorées combinant anamorphose, hyperréalisme et effets 3D . Il se dit influencé par Michel-Ange et la bande dessinée mais sa maitrise des détails, des couleurs et surtout de la pespective imposent le respect. On pourrait le qualifier de "Léonard de Vinci du street art".
L'histoire du premier projet de WD à Grenoble illustre sa manière de travailler: chaque fresque est contextualisée dans son emplacement. Initialement, WD voulait mettre en scène Apollon (le dieu de la lumière selon la mythologie grecque ancienne) en lien avec l'idée de science que porte la ville. Approuvé initialement par toutes les parties, le projet est ensuite remis en cause par l'église à qui appartient la cheminée: l'artiste est informé d'une interdiction totale de peindre la cheminée. Cette deuxième version totalement différente du projet initial inclut la cheminée dans la fresque sans la peindre.
A Athènes, à Bali et ailleurs en Indonésie ses fresques sont souvent beaucoup plus engagées, dénonçant les inégalités, le capitalisme, la guerre et la destruction de la planète. Il milite aussi pour la réappropriation de l’espace public.
Le mural reprend deux images iconiques: au centre, d'après la photographie d'Eddie Adams (exécution d'un combattant Vietcong par le général Nguyễn Ngọc Loan), le pistolet étant remplacé par une liasse de billets; à gauche la fillette photographiée par Nick Ut en 1972 après le bombardement de son village, à droite deux enfants qui courent inspirés de la même photographie de Nick Ut. Les deux photographies ont gagné le Pulitzer Prize et on créé une émotion considérable.
Déconstruction d'un paysage idylique désormais associé au tourisme de masse.
