Alchi

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Le plus beau et plus ancien monastère du Ladakh n'est plus vraiment en activité; il dépend du monastère de Likir (école Gelukpa).
Le Sumtsek (ou Sumrtsek), le bâtiment le plus ancien est très original; construit sur trois étages, on ne peut accéder aux étages supérieurs que par une échelle taillée dans un tronc (si elle est présente), au point qu'on ne voit pas bien comment fonctionnait cette structure. Nichées dans les trois murs autres que celui de la porte d'entrée, trois statues de 4m de hauteur représentent Avalokiteshvara, Maitreya et Manjusri. Des boddhisvadas en relief émergent des murs de ces alcoves (comme à Tabo)
On penètre dans le Dukhang par une cour intérieure, puis par une superbe porte de bois. La salle est dédiée à Vairocana (statue à quatre tête)s. Les murs sont couverts de Mandalas.
Basgo ♥

© Michel Racine

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Capitale du bas Ladakh avant son rattachement au royaume de Leh, Basgo en conserve des vestiges des plus intéressants. Le site était quasiment à l'abandon juqu'à une restauration récente à laquelle l'UNESCO a participé. Les ruines dispersées sur les collines sont photogéniques et plusieurs temples (lhakhangs) consacrés à Maitreya ont été magnifiquement restaurés: Serzang, Chamba. Ils dépendent du monastère d'Hémis (école Kargyapa-drukpa)
Le Chamba lhakhang est le plus ancien (16e siècle); il abrite une fabuleuse statue en bois et argile de Maitreya de 8m de hauteur et les fresques sont superbes.
Matho

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Restés à tord à l'écart des circuits tourisques, les bâtiments constituent un ensemble imposant, placé comme il se doit au sommet d'une colline. Fresques et statues, qu'elles soient anciennes ou modernes sont souvent originales et un petit musée a été installé pour présenter l'importante collection de tangkas et d'objets religieux que possède le monastère. Le gongkang abrite des statues de protecteurs, des armes et des masques utilisés pour la fête; il présente une particularité unique: son sol est couvert d'orge sur plusieurs dizaines de centimètres. Les photographies y sont interdites.
(suite à venir)
Les fêtes
Le plus souvent au voisinage du nouvel an tibétain, mais parfois en été ou à l'automne, des cérémonies religieuses marquent la vie des monastères. Elles sont centrées sur des danses masquées (cham) ou tsechus, mais incorporent aussi d'anciennes pratiques chamaniques comme l'intervention d'oracles. La plus connue est celle d'Hémis (sans doute parce qu'elle se déroule pendant la saison touristique), mais ce n'est peut-être pas la plus authentique.Références
Alchi (université de Vienne).En relation avec le précédent: www.luczanits.net. Ce site d'un universitaire autrichien contient énormément d'informations, bien que la navigation soit un peu confuse. Le même site contient des pages sur Basgo.
Matho Museum Le monastère de Matho possède une collection importante de thangkas et d'objets rituels présentés dans un petit musée.
Bibliographie
Lionel Fournier, Pratapaditya Pal. 1983. Alchi, une merveille de l'art bouddhique au Ladakh. Ravi Kumar diffusion Palissandre (1982. A Buddhist paradise; the Murals of Alchi Western Himalayas. Hong Kong Visual Dharma Publications).Le premier livre publié sur Alchi, à chercher chez les libraires d'occasion.
Filmographie
Marianne Chaud. 2008. Himalaya, le chemin du ciel. ♥Un description sensible de la vie monastique en hiver, dans laquelle le monastère de Phuktal tient une place centrale. Un des quatre films réalisés par cette jeune ethnologue passionnée, tous sur le Ladakh, et tous de la même qualité.