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Dossiers photographiques

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"Mime" (détail), 2016, par Anthony Lister; Street Art Fest; rue François Raoult; © Michel Racine.

Sur les murs du parking Hoche et du centre sportif Hoche voisin se trouvent quelques unes des fresques les plus intéressantes de la ville.

Côté artistique, Anthony Lister a réalisé une immense fresque qu'il est difficile d'admirer dans sa globalité en raison de l'étroitesse du passage. Lister est un artiste australien mondialement reconnu.

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"Mime" (détail), 2016, par Anthony Lister; Street Art Fest; rue François Raoult; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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"Mime" (détail), 2016, par Anthony Lister; Street Art Fest; rue François Raoult; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)

Les autres œuvres sont plus engagées. C'est du lourd, du très lourd; nul être humain qui se respecte ne peut sortir indemne de cette confrontation.

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"Welcome to Democrathy", 2018, par Dav; Street Art Fest; rue François Raoult; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)

Les clowns de Dav, bien moins innocents que les mimes de Lister ne sont que les politiciens d'une société totalitaire.
Le mural féministe de RNST est un hommage aux printemps arabes ou d'ailleurs: Que se dressent les printemps révolutionnaires. RNST nous appele encore et toujours à la révolte.
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"Our Time in the Universe", par Beast, 2019; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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"The Hero is You", 2018, par Lapiz; Street Art Fest; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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"La fille du printemps" 2017, par RNST; Street Art Fest; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)

Face à la fresque de Lister, les barbelés des frontières constituent l'auréole de la Madonne de Goin et son gilet de sauvetage dégouline de sang; la colombe de l'Espoir et de la Liberté sera t-elle la plus forte ?

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"Lady Refugee", 2017, par Goin; Street Art Fest; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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"Au nom du pire", 2017, par EZK; Street Art Fest; rue François Raoult; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine)

Répondant à la Madonne de Goin, la Vierge Marie en prière de EZK dénonce l'asservissement créé par les réseaux sociaux.

Et si les œuvres de EZK sont habituellement rares, c'est un véritable festival qu'il nous livre pour la Street Art Fest 2021: retour sur les réseaux sociaux avec un jeu de mots (en anglais cette fois): en retirant le k de like on révèle le mécanisme qui anime Facebook, "lie" signifiant "le mensonge". Les valeurs de notre République sont bafouées par les utilisateurs d'Uber Eats, mais plus généralement par le fonctionnement du capitalisme libéral. Les autres fresques sont plus énigmatiques et faute d'explication de l'auteur, chacun les interprétera à sa manière: Donald Trump contemplant un oiseau (une représentation de Twitter ?) avec pour titre: Love is a cage, un Christ qui s'envole de sa croix en nous disant au revoir...
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"See you", par EZK, 2021; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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"Love is a cage", 2021, par EZK; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)
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"Lie (Le mensonge)", 2021, par Ezk; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)

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"UBER-té, Egalité ?, Fatalité...", par EZK Streetart; Street Art Fest 2021; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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"Joy" par Julieta XLF; Street Art Fest; rue François Raoult; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine)

La petite fille aux yeux fermés de Julietta XLF rêve de reconnexion entre les êtres humains et la Nature.
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"50% Off" de Monk, 2019; rue François Raoult; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale).

Mais Monk nous achève en nous rappelant que nous vivons à crédit sur cette Terre dont nous ne payons pas les ressources à leur juste prix.
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"Stop Gun", par Otist; Street Art Fest; rue François Raoult; © CC by NCSA (Attribution: Michel Racine)

Si la fresque "Stop Gun" d'Otist a disparu, ce dernier est revenu pour la Street Art Fest 2021 avec trois pochoirs placé sur les colonnes situées à l'arrière du parking. Toujours rue François Raoult, deux œuvres marquantes des éditions 2020 et 2021 de la Street Art Fest resteront certainement la fresque Black Lives Matter de Combo CK et le collage Welcome de Murad Subay.
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"Black Lives Matter", par Combo CK; Street Art Fest 2020; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
Peinte quelques jours après la mort de George Floyd, citoyen noir américain asphyxié lors d'une interpellation par des policiers blancs le 25 mai 2020 cette fresque témoigne de l'engagement de Combo et de la situation partagée par de nombreu.x.ses français.es. soumis à des violences policières. L'intervention des policiers à l'origine de la mort de George Floyd, fortement médiatisée car plusieurs témoins ont filmé la scène, a provoqué indignations, protestations et débats, aux Etats-Unis puis partout dans le monde.
Le tshirt "Black lives matter" représenté porté par un manifestant réfère au mouvement du même nom apparu en 2013 aux Etats-Unis à la suite de l'acquittement d'un policier blanc ayant tué par balle un jeune noir.
Le tshirt "I can't breathe" représenté porté par George Floyd fait référence a ses dernières paroles alors qu'il est maintenu au sol par un policier appliquant le genou sur son cou. Le policier responsable a été condamné pour meurtre en 2021 (source: Wikimedia).
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"Welcome", par Murad Subay; Street Art Fest 2021; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
Le collage de Murad Subay, un artiste originaire du Yémen, nous confronte une fois de plus à notre (non) accueil des migrants et réfugiés. « Ils qui ont quitté leur pays pour échapper au fléau de la guerre, et, sur leur chemin pour trouver un endroit sûr, sont morts, dans les mers, les océans, les déserts et les frontières.». La fresque, commande d'une ONG italienne à l'occasion du sommet du G20 des ministres des affaires étrangères en juin 2021, a été censurée par la municipalité de Matera et n'a pu être mise en place là où elle était prévue.

Pour poursuivre cette extraordinaire collection d'œuvres engagées BRKN / WRLD en appelle aux calins face aux violences policières. L'œuvre est le pendant d'un poster présent rue Génissieu, l'ensemble sans doute en rapport avec une exposition en mars 2024, galerie Spacejunk.
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"Free Hugs (Câlins gratuits)", par BRKN WRLD. Détournement du concept du mouvement "Free Hugs"; 2024; © Creative Commons by NCSA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Bibliographie

My mural "WELCOME". Murad Subay, site officiel.