Dossiers photographiques
- Le long du Thiou, vues: horizontales, verticales;
- Canal du Vassé et pont des Amours, vues: horizontales, verticales;
- Rues et édifices, vues: horizontales, horizontales (nuit), verticales;
- Puits et fontaines, vues: horizontales, verticales.
De 1920 à aujourd'hui, le développement touristique à profondément modifié l'apparence de la vieille ville avec la rénovation des façades, une piétonisation partielle dans les années 1970 et plus récemment le remplacement de commerces de proximité par des commerces orientés vers la clientèle touristique (restaurants, etc. ). Comme nombre de lieux très touristiques le quartier subit une évolution à la "Disneyland".
Pourtant la vie à l'ancienne a laissé de nombreuses traces: les puits, fontaines et abreuvoirs nous laissent imaginer les temps anciens, il reste quelques élément de l'ancienne enceinte fortifiée et les rues à arcades du 16e siècle déterminent une forte identité.
Les canaux (détails) ↑
Une partie des canaux représentait les douves du rempart encerclant la ville, aujourd'hui disparu.
Les quais du Thiou sont construits en 1854. Un système de vannes est installé sur la rivière pour en réguler le débit.
Rues et édifices ↑
La ville est fondée au moyen-âge sous le château et au milieu des marécages (c'est alors une ville nouvelle par opposition à Annecy le vieux, site d'habitat privilié jusqu'alors sur les coteaux ensoleillés qui dominent la plaine).
Elle est constituée de maisons de bois, parcourue par de nombreux canaux et est enfermée dans des remparts: deux enceintes successives dont ne subsistent aujourd'hui que les portes Sainte Claire, Notre Dame et Perrière). La porte d'Ysernon, la porte Perrière et la porte Notre-Dame font partie de la première enceinte. Au 14e siècle, les quartiers du Boeuf de Boutz ou Bouz et du Pâquier avec deux portes éponymes aujourd'hui agrandissent la ville vers le lac. Au 15e siècle, le faubourg Sainte-Claire est intégré à la ville.
Les bâtiments à arcade, rue Sainte Claire (hôtel Bagnorea, construit en 1582 par monseigneur Galois de Regard, nommé évêque de Bagnoréa en Italie par Pie IV en 1563), rue de l'ile, rue Perrière; rue du Pâquier (hôtel de Sales, construit vers 1688), rue Filaterie, ne datent pas du moyen âge, mais résultent de transformations réalisées aux 16e et au 17e siècles.
Ces bâtiments à arcade ont failli disparaitre pendant la période sarde (dans la première moitié du 19e siècle), pour aligner les facades. La dernière tentative eut lieu en 1863 lorsque la municipalité ordonne leur démolition, une ordonnance heureusement peu suivie d'effets.
Puits et fontaines ↑
En 1453, les chevaliers de Saint-Jean, dont le sanctuaire annécien se trouve au carrefour des rues du Pâquier, Notre-Dame et de Boeuf (actuelle rue Carnot), creusent le puits du même nom devant l'église de leur ordre afin de rappeler le baptême du Christ, et fournir de l'eau potable au voisinage. La margelle actuelle a été posée en 1689, comme en témoigne l'inscription latine que l'on traduit de la manière suivante : "Sous le consulat des nobles N. Baytaz, De Catour, F. De Lacombe, Saget, P. Dechosal (syndics), l'amour ardent de la cité a procuré aux Titiens (Annéciens) des eaux fraîches. Calendes d'Avril 1689". Dans les années 1780, des tentatives de déplacer le puit au centre de croisement des rues entrainent des pollutions; le puit est abandonné et comblé 30 ans plus tard. La margelle qui avait été récupérée est réinstallée en 1976 (mais pas à son emplacement initial), lors de l'ignauguration de la zone piétonne et classée monument historique. C'est aujourd'hui une petite fontaine alimentée par le réseau d'eau potable (lorsque les conditions le permettent).
La fontaine 12 rue de l'ile est la seule distribuant de l'eau de source (lorsque sa pompe est déverrouillée); elle est classée monument historique en 1930. La fontaine Quiberet 31 rue Sainte-Claire est classée monument historique en 1943; c'est plus un puit qu'une fontaine.