Icy and Sot (Saman and Sasan Oskouei) ont commencé à s'exprimer sur les murs iraniens parce qu'ils pratiquaient le skate (et que les espaces réservés au skate sont auusi les lieux favoris des taggeurs). En Iran, le street art est bien évidemment illégal, plus qu'ailleurs dans la mesure où il n'existe pas de streetart officiel (sauf un streetart qui ferait la propagande du gouvernement). Mais là bas, toute œuvre, à part l'exception précédente, est considérée comme une offense au gouvernement. En 2008, ils émigrent aux Etats-Unis: «Nous avons quitté un pays liberticide pour découvrir un pays d'inégalités, et dans les deux cas les dirigeants le font au détriment de l'humain».
Il est difficile face à ce pochoir de ne pas évoquer l'installation en 1974 par Ernest Pignon Ernest d'une centaine de sérigraphies représentant un couple noir avec ses deux enfants derrière des grillages. Il s'agissait à l'époque de protester contre le jumelage de Nice avec Le Cap, capitale d'un état sous apartheid. Et en 2012 Icy & Shot étaient des émigrés iraniens à Brookkyn...