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Dossiers photographiques

La plus tibétaine des régions népalaises n'été ouverte au trekking qu'en 1992, année ou seulement 300 permis furent accordés et Lo Mantang est longtemps restée une citée mythique et mystérieuse. Rattaché au Népal en 1951, la monarchie dans ce petit territoire a été abolie en 2008, dans la foulée de celle de l'état népalais (le roi du Mustang n'occupait plus qu'un rôle honorifique). L'achèvement de la route (janvier 2013) précipite à présent l'évolution de villages autrefois hors du temps.

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Couleurs du Mustang
© Michel Racine

L'exorbitante taxe de 50 USD par jour (avec un minimum de perception de 10 jours) était au départ instituée pour couvrir les frais d'un "officier de liaison népalais" accompagnant chaque groupe; elle devait aussi limiter le nombre de visiteurs. Toutes ces (bonnes ?) intentions volent en éclat dès 1998, année ou la rebellion maoïste commence à se faire sentir au Dolpo: les groupes de trekkeurs initialement prévus au Dolpo sont alors détournés sur le Mustang, mieux contrôlé par le gouvernement central népalais; la limitation du nombre de visiteurs est abandonnée.

Depuis les années 2000, les officiers de liaison ont disparu, mais pas la taxe.

Les photos présentées ici ont été réalisées en 1988, soit six ans après l'ouverture. Est-ce l'effet pervers d'une taxe limitant l'accès à des trekkeurs dont la responsabilité du comportement est inversement proportionnelle au portefeuille dont ils disposent ? toujours est-il que j'ai été souvent déçu par l'accueil de la population, avec l'impression d'arriver "trop tard". Au moins à cette époque les groupes doivent être autosuffisants en nourriture, en combustible et s'héberger sous tente; le but étant entre autres d'éviter le développement de lodges pour préserver la magnifique architecture des villages (avec l'arrivée de la route le pire est à craindre aujourd'hui).

La taxe ne dissuadant pas tous les touristes, le Mustang est très visité. Peu de grands sommets glaciaires ici, mais la grandeur sauvage de vastes étendues désertiques ocres, grises et rouges contrastant avec les tâches mauves, vertes ou dorées des cultures irriguées (pendant l'été); une richesse culturelle considérable due à la proximité d'avec le Tibet (des cols relativements bas -Kore La à 4400m et Photu La à 4200m- permettent la communication); des habitations troglodytes sont présentes depuis plusieurs milliers d'années et l'inventaire des fresques ornant certaines grottes, souvent quasi inacessibles en raison d'éboulement des falaises est loin d'être terminé.
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Tramar
© Michel Racine
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Tsarang
© Michel Racine

En pratique

En 1998, les villages situés en rive gauche de la Mustang Khola m'ont paru plus pauvres tout en présentant une personnalité plus affirmée que ceux de la rive droite. L'intrusion de la route va évidemment bouleverser les itinéraires de trekking.

Références

Neumann Helmut F.. 1994. The wall paintings of the Lori Gompa. Orientations november 1994.

Bibliographie

() Des photograhies de Tashi Kabung, une autre grotte ornée proche de Lori gompa.