Une piste explorée par certains street-artistes dans un contexte défavorable au street art est la discrétion. Les œuvres sont petites par la taille, mais grandes par leur qualité artistique. J'ai un coup de cœur pour les trois artistes présentés dans la première moitié de cette page (car ils sont deux à l'origine des oiseaux tracés à la craie: LOiseauLire et LoiseauCraie alias CAB). Dessiner à la craie est une technique non destructrice, rapide, impliquant un style minimaliste, mais en fait très travaillé; la technique a eu un immense précurseur (dans le métro de New York): Keith Haring.
J'ignore le nom de l'auteur des portraits un peu minimalistes; tous réalisés vers 2019 en plein centre ville.
L'autre piste (qui n'en est pas vraiment une) est le rejet des grandes fresques dans les quartiers périphériques. Essentiellement deux groupements d'artistes sont intervenus sur ces grandes fresques, Medlakolor (un collectif basé sur Chambéry) et Melting Paint (un collectif du Grand Bornand créé et animé par Pierre Amoudry) qui travaille souvent en collabaration avec les habitants. Ces deux collectifs sont aussi intervenus sur des supports plus petits auxquels les fresques apportent un minimum d'esthétique et de gaité: les transformateurs ERDF.
La plus grande fresque de l'aglomération n'est visible que depuis les champs; dommage! Elle est due à Maxime Ivañez (collectif Medlakolor). Il faut vous rendre aux gymnase de Metz-Tessy / Epagy et faire le tour du bâtiment, car la fresque a été réalisée sur la façade arrière.
Bien caché, ce grand mural égaie le mur d'une déchetterie industrielle. Depuis 2012, il a un peu subit les outrages du temps, mais cette évolution s'accorde plutôt bien avec le thème représenté. Le style rappelle celui de la fresque du complexe sportif de Sous-Lettraz, ce qui indiquerait comme auteur principal Maxime Ivañez.