En pratique
Une piste de 4x4 tracée sur le versant sud permet d'approcher à moins de 200m de cratère pour peu que l'activité le permette. Les tribus situées au voisinage du volcan ont instauré une taxe d'accès conséquente qui n'autorise qu'une seule visite (le prix des visites ultérieures est cependant dégressif) et le contrôle d'accès est au départ de cette piste. Un chemin bordé de poteaux en ciment mène ensuite à une plateforme d'observation sur la crête est. Vous croiserez une boite à lettre, gadget installé par la poste du Vanuatu (que vous postiez vos cartes ici ou à Port Vila, les tarifs postaux sont particulièrement élevés). Les guides locaux se contentent de cette plateforme, point assez bien protégé des bombes de lave et généralement au vent du volcan donc évitant les nuages de gaz et de cendres. Si les projections sont spectaculaires on ne voit cependant aucune des bouches éruptives. En niveau 1, les bombes retombent le plus souvent à l'intérieur du cratère.
Il est possible d'accéder au Yasur depuis la plaine de cendre, au nord; l'itinéraire est plus physique et plus exposé aux bombes de lave; il faut se tenir dans le petit vallon (à gauche en montant), à la limite de la végétation et contourner la crête par l'est pour rejoindre la plateforme précédente. Un point (exposé) de cette crête nord-est offre une vue sur la bouche éruptive située la plus au nord. Les autres bouches éruptives s'observent en contournant le cratère par les crêtes sud, puis ouest, généralement sous le vent (exposées aux gaz et aux nuages de cendre); il est possible de descendre sur la plaine de cendre par l'arête nord-ouest. Ce qui précède correspond à la situation en 2015, mais peut changer complètement en fonction de l'évolution ultérieure du volcan.
La météorologie du Yasur est particulièrement capricieuse. Pluie et vent peuvent-être au rendez-vous et les températures peuvent être surprenamment basses pour une ile tropicale.
Le taux d'humidité de l'air et l'importance du dégazage de vapeur d'eau peuvent remplir le cratère de nuages qui rendent l'observation (et plus encore la photographie) difficile. On ne peut que conseiller de rester plus d'une journée sur place.
La facilité d'accès ne doit pas faire oublier les dangers inhérents à tout volcan actif. Roches et rochers anguleux et coupants sont présents partout; les sols sont souvent instables; les bombes projetées peuvent retomber à tout moment sur les crêtes entourant le cratère (même lorsque le volcan est classé en niveau 1, une bonne connaissance des volcans et du Yasur en particulier est nécessaire pour mesurer les risques de son approche). Des oxydes de soufre (SO2, SO3) sont dégazés en permanence et il n'est pas toujours facile de les éviter si on veut bénéficier du meilleur point d'observation: un masque à gaz est vivement conseillé et la lampe frontale indispensable pour se déplacer de nuit.
Si vous voulez faire des photos (et en particulier, de nuit, enregistrer les jolies paraboles tracées par les bombes de lave), un trépied proportionné à l'appareil est nécessaire. Les meilleures heures sont évidemment à l'aube et au crépuscule.