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Thongsa Gompa (monastère bouthanais); Kalimpong, Inde; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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Rinchen Pung Dzong (Rinpung Dzong), Paro, Bouthan; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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Chhedul gompa, Dolpo, Népal; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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Tengboche gompa, Kumbu, Népal; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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Dechen Chokhorling gompa, Thame, Népal; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Les quatres frères harmonieux

D'après le Tittira Jataka (No 37) c'est la représentation d'une histoire racontée par le Bouddha à ses disciples.

Il était une fois dans une forêt à Varanasi (Inde), quatre animaux, un Eléphant, un Singe, un Lapin et un oiseau (Faisan ou Perdrix) qui se disputaient sur la propriété d'un arbre. L'Eléphant, le Singe et le Lapin acceptèrent l'argument du Faisan puisqu'il était à l'origine de l'arbre. Les quatre animaux sont ainsi devenus amis et ont décidé de partager les ressources offertes par l'arbre. C'est pourquoi le Faisan est rerésenté sur le Lapin, lui-même posé sur le Singe qui est monté sur l'Eléphant. Ces animaux représentent l'harmonie, l'unité et le dépassement du désir. Leur relation ne tient pas compte de l'âge, de la force ou de la taille.

Il existe différentes versions de l'histoire, mais elles enseignent la même morale, à savoir le respect des anciens, la coopération et la générosité.

Ces quatre animaux pourraient aussi représenter différents cycles dans le chemin vers l'illumination; dans l'enseignement du Vinaya il est dit que l'oiseau est une incarnation de Bouddha, que le Lapin est Sariputta (premier disciple de Bouddha), le singe Mugyalyana, et l'éléphant Ananda.
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Rinchen Pung Dzong (Rinpung Dzong), Paro, Bouthan; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)
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Rinchen Pung Dzong (Rinpung Dzong), Paro, Bouthan; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Le Tigre enchainé

Prise isolément, la chaine est un instrument de subjugation et le Tigre symbolise la puissance. Une interprétation attribue le Mongol à Avalokiteshvara, la chaine à Vajrapani et le Tigre à Manjushri (Jackson, 1980, p.44).

Selon une explication plus conflictuelle serait représentée la supériorité de l'école Gelug (le moine mongol) sur l'école Nyingma (le Tigre enchainé).
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Monastère de Kopan, Bodnath, Népal; © Creative commons (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Le chemin de samatha

Cette fresque illustre la première des pratiques de méditation (samatha): l'éléphant représente l'esprit, le singe les émotions et l'ego.

Tant que le singe mène l'éléphant, l'esprit est confus et perturbé. Petit à petit le méditant dompte le singe et l'esprit se purifie : l'éléphant devient de plus en plus blanc.

Puis un jour, l'éléphant passe devant le singe: l'esprit est devenu libre et appaisé.

Références

1990. David et Janice Jackson. La Peinture tibétaine. Peuples du monde, Paris. (1980. Tibetan Thangka Painting: Methods And Materials).