Pendant longtemps, Miss.Tic, est restée une des rares femmes présentes dans ce milieu; elle a participé au tout début du streetart parisien. Orpheline à seize ans, elle aurait vécu quelques années en Californie avant de revenir à Paris. Ses pochoirs sont présents sur les murs de la capitale depuis 1985. Le pseudonyme qu'elle se choisit, emprunté au personnage de sorcière railleuse Miss Tick du Journal de Mickey, est dans l'esprit de ces années-là.
Son graphisme est minimaliste, en noir et blanc sans demi-ton. Le texte est essentiel. Ses sentences nous font rire, jaune parfois, mais nous font aussi réfléchir, toujours.
Nous ne verrons plus les pochoirs de Miss.Tic. Ni tout à fait graffeuse, ni tout à fait graphiste, L'une des muralistes les plus originales et les plus percutante nous a quitté. En ce printemps 2022, les murs de Paris perdent une partie de leur poésie.
Le pochoir ci-contre a été installé à la fin du confinement, ce qui inspirait son titre; on peut aujourd'hui vouloir lui donner une signification différente.
Disparition. Libération, 22 mai 2022.
Reprise d'un portrait de 2005. Libération.
Bibliographie
L'art et la vie ne font qu'un. Son site officiel.
2008. Je prête à rire mais je donne à penser. Grasset, Paris.
Recueil de sentences et de dessins.
2008. Je prête à rire mais je donne à penser. Grasset, Paris.
Recueil de sentences et de dessins.