20160408_c45 20160410_c140 20160405_c56 20160405_c82 20160410_c116 20160410_c058

Dossiers photographiques

Kuching, la "ville du Chat" (kucing en malais) est la seule cité du Sarawak présentant un intérêt historique. Une multitude de boutiques et de centres commerciaux, le front de rivière, quelques bâtiments et quartiers anciens plus ou moins bien préservés, des musées justifiant le déplacement, sans compter d'inombrables ressources touristiques orientées nature à proximité immédiate en font une destination incontournable du Sarawak.
20160410_c101
Sarawak River.
© Michel Racine

20160405_c38
Streetart
© Michel Racine
20160410_c147
La rivière Sarawak
© Michel Racine

Le front de rivière (Waterfront), longé à bonne distance par les boutiques de Main Bazaar constitue une promenade des plus agréables, surtout lorsque le soleil se couche derrière le Gunung Serapi (le point culminant du parc national de Kubah). Toute la journée, des barques traditionnelles (tambang) permettent de traverser la rivière tandis que de petits restaurants de rue s'installent et s'animent le soir.
20160410_c021
Kampung Boyan
© Michel Racine

De l'autre côté de la rivière Sarawak, Kampung Boyan comporte de vieilles maisons malaises, et quelques boutiques et restaurants; un sentier très mal signalé permet d'atteindre le fort Margherita. Ne cherchez pas à rejoindre le jardin botanique par la rive nord de la Sarawak River, mieux vaut retraverser deux fois en utilisant les tambang et / ou le Golden Bridge. Face à la jetée Batu se trouve le palais Astana, fortement illuminé mais fermé au public (résidence du gouverneur du Sarawak) et la très voyante salle de l'assemblée législative, elle aussi inaccessible.
20160410_c058
Oncidium, Orchid Garden
© Michel Racine

Vous vous consolerez en visitant le jardin botanique qui présente une suberbe collection d'orchidées (malheureusement les noms d'espèce ne sont pas indiqués).

Chinatown 

20160410_c127
Tua Pek Kong temple
© Michel Racine
Chinatown s'étend entre main Bazaar et Jalan Carpenter, des rues en partie bordées d'anciennes maisons boutiques (shophouses).

Trois temples chinois sont sur Jalan Carpenter: Hiang Thian Siang, Hin Ho Bio (au dernier étage de la Kuching Hainan Association, numéro 36), Hong San Si à l'extrémité est de la rue.

Le temple Tua Pek Kong est à peine plus à l'est.

Jalan India 


La rue qui prolonge à l'ouest Jalan Carpenter, Jalan India, constitue une rue piétonière très commerçante (on y vend surtout des vêtements); à son extrémité, elle mène à l'open air market où vious trouverez, surtout le midi nombre de restaurants; à mi chemin, un petit passage mène sur Jalan Gambier (vendeurs d'épices) en passant par la mosquée indienne.

Architecture (détails

pour ajouter au style pompeux et voyant de l'assemblée législative du Sarawak, la construction d'une passerelle piétonnière toute aussi voyante de 400 m de longueur (The Golden Bridge) à démarré en 2015 pour un budget prévisionnel exhorbitant de 35 millions de ringgits, au niveau de la jetée Batu. Cette passerelle a été ignaugurée en 2017 à grand renfort de feux d'artifices, mais Kuching peut-elle, doit-elle chercher à devenir un petit Singapour ?
20160321_c01
La tour carrée et le hall de l'assemblée législative du Sarawak
© Michel Racine

Dans le même esprit, on peut regretter la multiplication de structures modernes mal intégrées à la ville ancienne telles que le centre commercial de la Plazza Merdeka, la passerelle bétonnée longeant la rive droite de la Sarawak River sans aboutir nulle part, et une multitude de bâtiments sans grâce. Et les anciennes maisons boutiques (shophouses), sont mal préservées et mal mises en valeur (on est loin de Singapour!). Au final, malgré son caractère facile à vivre, Kuching peut apparaitre comme un ensemble hétéroclite auquel manque le petit plus indéfinissable qui fait tout le charme de certaines citées.

Streetart (détails

20160410_c118
Hommage au Chat, Lebuh Wayang
© Michel Racine

Au sud de Jalan Carpenter, et sous la chaussée ouverte à la circulation de Lebuh Wayang, un passage parallèle offre des exemples de streetart, plus spontanés me semble-t-il que ce qu'on peut découvrir en Malaisie péninsulaire. Ces murs sont renouvellés fréquement, malheureusement, j'ai trouvé les réalisations visibles en 2019 nettement moins intéressantes que celles de 2016. On trouve d'autres murals sur Jalan Carpenter, peints en septembre 2015 lors du #tanahairku street art project sponsorisé par Petronas.

Musées 

L'entrée de presque tous les musées est gratuite; tous sont intéressants, voire très intéressants, la photographie y est malheureusement interdite.

La rénovation du musée national, du musée d'ethnologie et du musée d'art entamée en 2016 devrait être terminée en 2020. Il faut espérer que les collections très riches mais un peu hétéroclites trouveront une présentation modernisée.

Le petit musée d'histoire chinoise (Chinese History Museum) est loin d'être un musée secondaire.

Le musée textile (Sarawak Textile Museum bénéficie d'une présentation moderne et quasi parfaite, mais les explications sont limitées; vous y faire accompagner par un spécialiste des textiles du Sarawak est très profitable.

Les beaux bâtiments de l'ancien tribunal (Old Court House) présentent parfois des expositions d'art et le bureau du tourisme après plusieurs déménagement à réintégré ce bâtiment très central.
20160411_c31
Tun Jungah Foundation
© Michel Racine

Tun Jungah Foundation : Ce musée exceptionnel mis en place par la fondation du même nom est destiné à préserver la culture Iban. Caché au 4e étage (Level 4) du Tun Jungah Mall (18 Jalan Tuanku Abdul Rahman), il présente de superbes et très originaux bijoux et vêtements traditionnels, une fabuleuse collection d'ikats anciens et explique la technique de l'ikat de manière très pédagogique. La production actuelle d'ikat au Sarawak semble malheureusement extrêmement réduite (et elle atteint des prix astronomiques).
20160411_c49-3
Robe (Baju Ringgit) en pièces d'argent
Crédit: Tun Jungah Foundation

Où on découvre que Paco Rabanne n'a rien inventé: cette robe constituée de 185 pièces en argent d'un dollard était portée par les femmes Iban lors des cérémonies; s'y ajoute un collier d'argent.

Tanoti est un autre lieu consacré au tissage (songket) où la fabrication est observable (contactez-les avant d'y aller); les ouvrières travaillent surtout sur commande et les prix sont élevés (comme partout en Malaisie pour ces productions devenues rares). Pour compléter cette fabrication traditionnelle devenue un peu élitiste, la propriétaire diffuse les productions en ratan de villageois Iban sur la base du commerce équitable. Vous trouverez une multitude d'objets intéressants dans la boutique.

Achats: le Sarawak Craft Council, boutique située dans l'ancien tribunal (disparue en 2019?) propose(ait) un choix limité d'artisanat de grande qualité. La minuscule boutique présente dans le musée textile a elle aussi déménagé. Vous trouverez toute une panoplie de vêtements et d'objets en bois (provenant souvent de Kalimatan) dans les boutiques de Main Bazaar; comparez les prix et négociez. Toujours dans Main Bazar, on trouve aussi (outre des nids d'Hirondelle) un excellent poivre d'origine Sarawak.

Le marché du dimanche (qui commence dès le samedi) a été déplacé loin du centre et je l'ai trouvé sans grand intérêt, même si toutes sortes d'aliments sont en vente.

Aux environs 

Ce qui suit est loin d'être exhaustif et ne présente que les deux sites que j'ai eu l'occasion de visiter (il vous faudrait plusieurs semaines avant d'épuiser toutes les possibilités).
Parc national de Bako  (détails
20160406_c63
Teluk Assam
© Michel Racine

Le plus ancien parc national du Sarawak et l'un des plus petits reçoit un très grand nombre de visiteurs.

Un succés mérité pour ce parc que vous pouvez parcourir en toute autonomie et qui offre de réelles opportinités d'observer une faune diverse et fascinante.
Centre de réabilitation des Orangoutans de Semenggoh   (détails
20160409_c14-2
Orangoutan, Semenggoh
© Michel Racine

On y vient le matin vers 8h ou l'après-midi vers 14h pour assister au nourissage qui à lieu une heure plus tard en deux lieux différents. Le parc abrite une vingtaine d'individus et ils n'apparaissent que lorsqu'ils ne trouvent pas assez de nourriture dans la nature. Avec un peu de chance c'est une expérience unique qui laisse peu de participants indifférents.

En pratique 

Y aller
Il existe des vols directs de Kuala Lumpur (évidemment), de Kota Bahru (Air Asia), de Singapore (Air Asia, Malaysian airlines et Scoot, une filiale de Singapore Airline), de Penang (Air Asia et Malaysian airlines), de Pontianak (au Kalimantan avec Xpressair).

L'aéroport est divisé en trois salles de départ: internationale, domestique (vers la Malaisie péninsulaire et le Sabah), intérieur (au Sarawak). Il existe au moins un ATM et un guichet prépayé pour les taxis (l'aéroport n'est qu'à 11km du centre ville, mais l'itinéraire est très encombré à certaines heures).

Pontianak peut être reliée par bus en 7 ou 10 h; vous pouvez obtenir un visa d'un mois à la frontière indonésienne sur ce trajet.
Restaurants
20160410_c018
Food Map
© Creative commons by NC SA (Attribution: Michel Racine, pas d'utilisation commerciale)

Vous aurez l'embarras du choix (la liste qui suit n'est pas plus exhaustive que celle des sites aux environs de Kuching).

Des restaurants de rue ouvrent le midi en plein centre (open air market à côté de Jln india et dans Jln Carpenter face au Sang Ti Maio temple), d'autres s'installent le soir sur le quai de la Sarawak River, non loin de l'hôtel Grand Margherita.

Dans les mêmes lieux et un peu plus hauts en gamme (surtout le second, vous paierez l'emplacement) Jubilee (49 Jln India) et James Brooke Bistro (face au temple Tua Pek Kong). Avec l'air conditionné et des serviettes en tissu, Lyn's Thandoori restaurant (Lot 267, Jln Song Thian Cheok) offre une excellente cuisine d'Inde du nord.
kino_food_map_kino_19_38
Food Map
Crédit Kino (Kuching In & Out) 19: 38-39

La carte ci-contre met l'accent sur la cuisine locale (à tester).

Et pour vos piqueniques ou plus, un supermarché est installé au sous-sol du Plaza Merdeka shopping mall (accès depuis l'extérieur proche du carrefour Jln Barrack / Jln India) et il existe un changeur de devises à côté des caisses.
Se déplacer
Les habitants se déplaçant désormais en véhicules individuels, les bus sont limités et peu efficaces (sauf pour visiter le parc national de Bako); heureusement, le centre est suffisamment compact pour se déplacer à pied. Une carte des bus est consultable ici. Louer une voiture, est une excellente solution surtout si vous vous déplacez vers l'ouest. Une 4 voies était en construction fin 2019 entre Kuching et (Transbornéo). Dès que l'on sort de Kuching la circulation est très calme. La signalisation n'est pas aussi déficiente que l'écrivent certain guides, mais un GPS (et son support) sont indispensables, d'autant que la circulation à gauche peut dérouter ceux qui n'y sont pas habitués. Maps Me est une excellente application sur smartphone équipé d'un bon GPS. Basées sur Open Street Map, les cartes couvrent toute la Malaisie (et même le monde entier), sont téléchargeables gratuitement et sont souvent meilleures que Google Maps; téléchargez les cartes nécessaires à l'avance en WIFI; l'application ne nécessite ensuite aucune communication 2, 3 ou 4G pour être utilisée. Le réseau de taxis est bien complété par Uber ou

Références

Golden Bridge puts 'perahu tambang' at peril. Borneo Post, 5 avril 2014.

Bibliographie

Kino Kuching in & out. Une revue numérique et papier destinée à promouvoir l'actualité et les ressources culturelles de Kuchin.