Dossiers photographiques
Le site Gunung Bagging (cf bibliographie en bas de page) évoque plusieurs itinéraires de montée et décrit un itinéraire partant de Lamalota, à l'ouest (trace GPS); une autre trace GPS part du village de Watololon. Une troisième trace GPS enregistre l'itinéraire depuis Lamahelan (ce dernier itinéraire est très raide).
Les points de départ sont des villages traditionnels très accueillants où un guide est facile à trouver; toujours selon le même site, les habitants n'ont pas forcément l'habitude d'être payés pour ce job. Ils parcourent souvent les pentes, chassant les chèvres à la carabine ou à la lance.
Il faut faire très attention dans ces villages car de nombreux objets ou rochers sont sacrés.
J'ai réalisé l'ascension depuis Lamahelan (?), au sud, mais je déconseille ce point de départ: l'itinéraire est très difficile en raison de l'extrême raideur des pentes (le traçage d'un sentier en lacets pourrait changer totalement les choses mais l'idée n'en viendra jamais aux populations locales). En absence des lacets, vous devez vous élever par une piste tracée droit dans la ligne de pente, ravinée par les pluies et utilisée pour le débardage de planches (le bois, exploité dans la partie supérieure est scié sur place). Cette partie n'est pas trop dangereuse car les roches sont peu présentes, mais un alpiniste occidental n'est pas du tout habitué à ce genre de terrain qui se révèle encore plus difficile à la descente qu'à la montée (compter 8h au total sans le temps passé au sommet ou autour du cratère principal).
La participation à une cérémonie destinée à se concilier les esprits du volcan est nécessaire avant de tenter son ascension (pour moi, cette cérémonie a duré deux heures, en pleine nuit et il fallait vraiment lutter pour ne pas s'endormir !).
Une fois surmonté toutes ces difficultés et arrivé 200 m sous le sommet, les pentes deviennent un peu plus raisonnables. Il est conseillé (c'est l'itinéraire emprunté par notre guide) de traverser à ce niveau sur la gauche (vers l'ouest) pour visiter d'abord l'ancien cratère (couvert de végétation), puis le nouveau. Ce nouveau cratère est impressionnant par ses dimensions et il est difficle d'en aperçevoir le fond; il est malheureusement "tabou" et votre guide vous interdira de le photographier. On rejoint ensuite le sommet par une arête étroite entre le nouveau et l'ancien cratère. A ce niveau, la trace, constituée de cailloux roulant sous les pieds, réclamme de l'attention. Alternativement, selon le site Gunung Bagging, il est possible de faire le tour du nouveau cratère (plus long, mais peu procurer plus de vues sur ce cratère "tabou"; sans doute plutôt à conseiller si un autre itinéraire de descente que celui par les pentes sud est envisagé).
Un des avantages du Boleng sur d'autres volcans de Nusa Tenggara est qu'on accède à un "vrai" sommet (le réel point culminant) qui offre une vue à 360 degrés et très étendue sur la mer et les iles environnantes; le Boleng est la plus haute montagne de l'archipel, et si la météo est favorable, le volcan vous apparaitra flottant dans le ciel; ces impressions assez fantastiques vous récompenseront des efforts considérables qu'il vous aura fallu fournir dans l'ascension. La crête située entre les deux cratères est très esthétique.
Le début de la descente, vers le sud, est facile et rejoint l'itinéraire de montée par une traversée vers l'ouest environ 300 m sous le sommet. La suite est beaucoup plus compliquée (du fait de sa raideur); encore une fois, je déconseille l'itinéraire de Lamahelan, surtout à la descente.
Ne faites aucune confiance aux indications des locaux en ce qui concerne la durée de l'excusion: ils iront bien plus vite que vous, surtout à la descente.
Des gants (de jardinage ou de bricolage) sont indispensables pour se protéger de la végétation à laquelle vous vous accrocherez forcément.