Dossiers photographiques
- Notre Dame de Paris: vues horizontales.
Une flèche de pierre s'élève au dessus du transept vers 1230. Des remaniements très importants sont effectués au cours et immédiatement après cette période: allongement du transept, agrandissement des fenêtres supérieures de l'abside et de la nef jugées trop sombres, transformation en toit terrasse des deux niveaux inférieurs de la toiture (pour permettre l'agrandissement des fenêtres) et au contraire augmentation de la pente de la toiture supérieure; ajout des arcs-boutants du chevet et de la nef (leur rôle est plus d'évacuer les eaux de pluie que de soutenir les murs). Sur la façade, l'idée de surmonter les tours de flèches est abandonnée et la galerie des colonnes est ajoutée en avant de la base des tours.
Les arcs-boutants à double volée sont remplacés au début de 14e siècle par des arcs boutants à simple volée particulèrement audacieux.
Entre les murs des contreforts, les chapelles périphériques de la nef et du coeur sont ajoutées progressivement à partir de 1250, financées par des ecclésiastiques et des membres de la noblesse désireux d'être présents dans ce haut lieu de la vie parisienne. La construction de ces chapelles supprime l'éclairage direct des nefs latérales et du déambulatoire assombrissant l'intérieur.
En 1756, les chanoines jugeant l'édifice trop sombre font remplacer les vitraux du moyen-âge de la nef par du verre blanc, une perte inestimable, mais les rosaces sont conservées. Le portail central est modifié pour permettre le passage des processions.
Pendant la révolution les statues de la galerie des rois de Juda sont décapitées (certains pensaient qu'il s'agissait des rois de France alors que cette galerie représentait les ancêtres du Christ); la plupart des têtes sont aujourd'hui conservées au musée de Cluny. Les grandes statues colonnes des portails sont également détruites. En 1786, la flèche endommagée par les intempéries menace de s'effondrer et est démontée. En 1792 les gargouilles sont déposées. En 1793 l'église est transformée en temple de la raison, puis en entrepôt. Restaurée à l'usage du culte en 1802 la cathédrale est dans un état de délabrement important mais Napoléon s'y fait couronner deux ans plus tard. En 1831 des émeutiers brisent quelques uns des vitraux qui subsistent et pillent l'archevéché. La même année, Victor Hugo publie Notre Dame de Paris, un roman qui s'inscrit dans le courant de pensée romantique et contribue à sauver le bâtiment de la démolition.
A partir de 1850 Jean-Baptiste Antoine Lassus puis Eugène Viollet-le-Duc bénéficient de crédits qui permettent la restauration. Ils s'attachent surtout à reconstituer la statuaire en s'appuyant sur les archives existantes. Si la façade est une réussite (le portail central est plus ou moins restitué dans son état d'origine avant les modifications du 18e siècle, ainsi que la galerie des rois), lorsque les documents manquent et surtout après la mort de Lassus, Viollet le Duc se laisse facilement emporter par son imagination. Il ajoute des animaux fantastiques (chimères) sur les 4 faces des tours, vaguement inspiré par les têtes des gargouilles du moyen-âge (dont le but était semble-t-il d'éloigner les esprits malfaisants), gargouilles qu'il va aussi considérablement restaurer.
Viollet le Duc caressait l'idée de surmonter les tours de flèches, la structure ayant été conçue dès l'orgine pour les supporter. Probablement limité par les finances disponibles il doit se contenter de reconstruire la flèche du transept. Il réalise une flèche beaucoup plus haute que l'originale et que celle de son projet inititial (96m), construite comme la toiture, en plomb sur une armature de bois. A la base de la flèche, il ajoute 12 statues en cuivre représentant les apôtres.
En 1871, pendant la commune de Paris, la cathédrale échappe de justesse à l'incendie.
En 2019 à la suite de travaux de rénovation de la flèche celle-ci prend feu ainsi que l'ensemble de la toiture. Une partie de cette toiture du datait du 13e siècle, l'autre des rénovations de Viollet le Duc. L'incendie provoque une pollution massive du voisinage par le plomb.